Oser l’inédit : pourquoi la retraite est-elle aussi une invitation à l’exploration ?
Mais faut-il se contenter de cultiver ses repères ? Ce serait passer à côté d’une réalité fondamentale : la plasticité de l’être humain, sa capacité à apprendre et évoluer, quel que soit son âge. Plusieurs études le montrent : tester des activités nouvelles stimule le cerveau, repousse l’ennui et garde l’envie intacte (source : Gérontopôle Nouvelle-Aquitaine).
- Renouveler sa curiosité : S’autoriser à « débuter » maintient l’ouverture d’esprit, chasse l’apathie et favorise l’estime de soi.
- Redécouvrir ses capacités d’apprentissage : « Ce n’est plus de mon âge » ? Faux : la plasticité cérébrale perdure jusqu’à un âge avancé (source : Sciences et Avenir), surtout quand on reste stimulé.
- Apprivoiser l’inconnu : Franchir le seuil d’une activité neuve (langue étrangère, danse, codage, photo, engagement environnemental…) nourrit la confiance en soi et offre parfois des surprises majeures, voire une nouvelle vocation.
- Nouveaux réseaux sociaux : Changer d’activité crée des occasions de rencontre différentes, parfois intergénérationnelles, qui élargissent les horizons.
Le grand bond des retraités vers l’inédit : chiffres et expériences
En France, plus d’1 retraité sur 4 entame une nouvelle « grande activité » à la retraite, sans aucun rapport avec son parcours antérieur (source : Rapport « Vieillir en France » 2022, Fondation de France). Parmi les parcours atypiques relevés : l’apprentissage du numérique (près de 30 % des retraités s’y initient, d’après l’INSEE), mais aussi l’entrepreneuriat (6 % des créations d’entreprise en 2022 ont été portées par des plus de 60 ans, source : Bpifrance).
Et puis il y a l’engagement : près de 37% des +65 ans déclarent donner de leur temps dans des associations, bien souvent dans des domaines différents de ceux de leur carrière (source : France Bénévolat).
Prenons l’exemple de Jacques, 67 ans, ex-cadre dans une grande entreprise, devenu – à la surprise générale de ses proches – céramiste amateur et chroniqueur sur le web autour de l’artisanat local. Ou celui d’Aïcha, ancienne fonctionnaire, qui a passé son BAFA à 62 ans pour encadrer des activités jeunesse. L’exploration n’est jamais vaine : chaque nouvelle voie, qu’elle paraisse mineure, suscite un épanouissement authentique et parfois, une contribution mémorable.